Chemins d'atelier











La peinture, c’est-à-dire la transmutation émotive de la visualité du monde externe, a généralement devant elle deux écueils. Le premier réside dans la difficulté de voir l’univers qui roule sur notre rétine, c’est-à-dire de le voir comme un fait nouveau, que ne pourrait embrasser aucune vision révolue, et qui ne saurait être résumé par quelques équations préétablies. Le second de ces écueils consiste à confondre les moyens de l’art (rythmes, mètres ou rimes, pour ce qui a trait à la poésie lyrique, ou bien dessin, couleur et valeurs, en ce qui concerne la peinture) avec leur respective pluralité émotionnelle. Ceci donne lieu à une absurde conception esthétique, à savoir la virtuosité, qui tend à considérer la recherche et le dépassement des effets difficiles comme la plus haute culmination de l’art….

L’art de Fernandez Peña, Jorge Luis Borges

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